Le Mondial 2017 à Bergen: "Un circuit pour Kristoff"
Le sélectionneur national Kevin De Weert a emmené Oliver Naesen et Yves Lampaert reconnaître le parcours du prochain Mondial norvégien de Bergen.
- Publié le 25-04-2017 à 18h36
- Mis à jour le 25-04-2017 à 18h37
Le sélectionneur national Kevin De Weert a emmené Oliver Naesen et Yves Lampaert reconnaître le parcours du prochain Mondial norvégien de Bergen. Gouverner, c’est prévoir. À tout juste cinq mois de la course en ligne élites des prochains championnats du monde de Bergen (du 17 au 24 septembre), le sélectionneur national Kevin De Weert avait programmé, mardi matin, une reconnaissance du circuit de la cité norvégienne (275.000 habitants, seconde ville du pays). Un voyage pour lequel le coach de la RLVB avait convié Oliver Naesen et Yves Lampaert et qui se sera révélé riche en enseignements.
"On nous avait présenté ce tracé comme un mix entre le parcours du Tour des Flandres et celui de l’Amstel Gold Race, mais cela n’a tout simplement rien à voir avec ces deux courses", résumait ainsi le coureur d’AG2R-La Mondiale. "Cela valait le coup d’effectuer le déplacement pour pouvoir nous faire notre propre idée."
Une partie en ligne de 40 km sans danger
Le départ de l’épreuve en ligne des hommes élites sera donné depuis Rong, au nord-ouest de Bergen. Le peloton rejoindra le circuit local après une première partie de course en ligne de quarante kilomètres tracée en bord de mer. "Nous n’avons pas effectué la reconnaissance de ce tronçon mais on m’a expliqué qu’il était dépourvu de danger et ne présentait pas de réelles possibilités de bordure", explique De Weert. "Je reviendrai toutefois probablement plus tard dans la saison pour tout de même y jeter un œil."
Un circuit très urbain
Tracé autour du port de Bergen, le circuit local de 19,1 kilomètres est essentiellement urbain. "Il y a pas mal de virages et de relances qui fatigueront les organismes au fur et à mesure que les kilomètres défileront, juge Oliver Naesen. C’est sans doute comme cela qu’une première sélection s’opérera. C’est qu’il nous faudra l’avaler à douze reprises ! Avec la première partie en ligne, le kilométrage total s’élèvera donc à 276,5 bornes…" Un circuit que Kevin De Weert juge plutôt réussi. "Il n’est pas très difficile mais plutôt joli. Cela ne fait que monter et descendre mais je m’attendais toutefois à quelque chose de plus ardu."
Salmon Hill : une difficulté facilement avalée
Principale difficulté de la boucle tracée dans Bergen, Salmon Hill devrait être le juge de paix du prochain Mondial. "Cette côte fait officiellement 1.500 mètres et présente une déclivité moyenne de 6,4 %. Mais la chaussée grimpe déjà un peu plus d’un kilomètre en amont. La descente n’est pas trop technique et s’effectuera plein pot." Une bosse qu’Oliver Naesen juge insuffisante pour y effectuer une réelle sélection. "Je ne crois pas qu’un coureur soit capable d’y opérer une réelle décision dans la finale. Lors des deux tours de reconnaissance que nous avons effectués, je l’ai montée sur le grand plateau en papotant avec Yves Lampaert… Cela dit tout. De plus, une fois au sommet, il reste encore plus de dix kilomètres pour rejoindre l’arrivée. Les trois derniers kilomètres sont assez tortueux et proposent un petit secteur en pavés de ville. La dernière ligne droite d’environ 300 mètres est, elle, en léger faux plat descendant."
Un parcours idéal pour Kristoff ou Matthews
Au moment de définir la catégorie de coureurs à laquelle ce parcours semble le mieux convenir, De Weert et Naesen avancent le nom du même favori. "C’est un tracé idéal pour Alexander Kristoff", lance le coureur d’AG2R. "Plus généralement les sprinters costauds capables d’avaler une distance de plus de 270 kilomètres et de digérer la bosse auront de grandes chances de s’imposer. Je songe aussi à des gars comme Matthews ou Cavendish."
Quelles chances pour les Belges ?
Si Thor Hushovd, l’ambassadeur de ce Mondial, nous avait présenté ce tracé comme dessiné sur mesure pour les qualités explosives de Greg Van Avermaet et Philippe Gilbert, Naesen ne partageait pas tout à fait l’analyse de l’ancien champion du monde norvégien. "Au sommet de leur forme, ces deux coureurs sont capables de faire la différence n’importe où (rires). Mais il est toutefois certain qu’un circuit plus musclé leur aurait mieux convenu. Même si la course sera très différente de celle à Doha la saison dernière, il nous faudra encore une fois durcir la course tôt afin d’éviter qu’un peloton de 150 coureurs ne se présente dans la dernière ligne droite…"